Le BDSM et moi : mon expérience, partie 1

Das erste Mal BDSM Erfahrungen

Après l’arrivée du deuxième volet de Fifty Shades of Grey, nous (AMORELIE) ne parlons plus que de BDSM.
Dans la foulée, on m’a demandé de me pencher en détail sur le sujet et d’en faire une chronique honnête. Je ne peux pas juger, je dois essayer, car je n’ai simplement aucune idée de ce qu’est le BDSM. Et que fait-on quand on n’a aucune idée ? On commence bien évidemment par chercher sur Google.


Ma première fois : BDSM

Premier mot-clé de ma recherche : ma première fois BDSM. Il y a beaucoup, beaucoup de choses sur le sujet sur internet. Et après avoir consulté les quatre premiers liens, je me rends compte assez rapidement que je ne peux m’identifier à aucun des articles. Je n’aime ni la douleur ni l’humiliation. La soumission et quelques fessées m’ont l’air assez sympathiques, mais l’humiliation va trop loin pour moi. “Quelle est la différence ?”, demande mon partenaire. Il est justement assis à côté de moi pendant que je fais des recherches pour ce sujet délicat. “Si je te laisse m’attacher les bras pour te faire bander, je me soumets à ce moment-là. Si tu me traitais de sale pute au passage et que tu me crachais ensuite dans la bouche, ce serait de l’humiliation”, lui explique-je. Il me regarde, perturbé, et je remarque immédiatement qu’il n’est pas non plus un adepte de l’humiliation. Dieu merci.

Deuxième mot-clé : BDSM. C’est un terme générique qui signifie “Bondage & Discipline, Dominance & Submission, Sadism & Masochism”. Une demi-heure plus tard, j’ai déjà appris que la douleur et l’humiliation, tout comme le latex, le cuir et les baillons dans la bouche, ne représentent qu’une petite partie du BDSM.

Bondage & Discipline, c’est le fait d’attacher et de discipliner. Cela ne va pas forcément de pair, mais c’est souvent le cas. Je dois avouer que je n’ai jamais été attachée. Le plus qui s’en approche, c’est quand quelqu’un m’a attaché les bras au-dessus de la tête. Et j’ai trouvé ça génial, vraiment sympa ! Je pense que c’est parce que j’ai été forcée de me laisser tomber ou de me laisser aller. Je ne pouvais rien faire d’autre que profiter de ce que mon partenaire était en train de faire. Je pouvais simplement laisser mon contrôle “au vestiaire” et me concentrer sur le plaisir.

“Dominance & Submission” signifient domination et soumission : un rapport de force inégal entre deux partenaires qui est recherché consciemment et volontairement par chacun·e d’entre elleux. Je trouve ce côté là vraiment passionnant ! Et hop, le voilà : mon premier fantasme BDSM. Je m’imagine en tenue de soubrette, au service de mon maître. Je suis ses instructions et je dois être à sa disposition pour différents services. Des tâches ménagères aux services plus osés. Bien entendu, je suis punie par quelques coups du plat de la main sur mon cul si je ne fais pas assez bien mon travail. Et tout aussi récompensée si j’ai particulièrement bien fait quelque chose.

“T’arrives à te faire une image ?”, je demande à mon partenaire. Il sourit. “En principe oui, mais je ne suis pas un adepte des scénarios planifiés et quelque part, ça me fait bizarre de devoir tout à coup te donner des instructions. Je veux dire, te tenir les bras ou t’attacher pour que tu ne puisses pas te défendre, pour t’exciter – bien sûr ! Mais que tu t’allonges exprès sur mes genoux pour que je te punisse parce que tu as été une vilaine fille, ça fait un peu artificiel”. Le coup de la fessée ne lui semble pas encore tout à fait naturel. Hmm. Mon plan bloque encore à trop d’endroits pour que je veuille le mettre en pratique. Il y a tout de même une différence entre l’imagination et la réalité.

Je continue à faire mes recherches. Troisième mot-clé à rechercher : BDSM pour débutants. Ici, j’obtiens au moins quelques propositions concrètes sur ce que l’on peut faire avec sa·son partenaire en tant que novice. Je peux même m’imaginer la plupart de ces choses. D’une certaine manière, je remarque que je suis tout à coup très enthousiaste. Peut-être qu’une déesse BDSM sommeille en moi.

Commencer doucement

Au début, on conseille de commencer petit à petit, par exemple en attachant légèrement les bras ou en donnant un ordre clair à sa·son partenaire, comme “Déshabille-toi !” ou “Mets-toi à genoux !” Ça je peux le faire ! Pas de problème ! La question est de savoir si mon partenaire peut et a envie d’y arriver. J’imagine que cela pourrait lui demander un peu d’effort, car il n’est pas forcément du genre super dominant. Macho oui, ici et là, mais pas du genre à donner des ordres.

Une heure plus tard, j’ai tellement d’informations que je suis complètement perdue. Il est conseillé d’être clair sur ses besoins et ses désirs. Le·la soumis·s devrait dire clairement au· à la dominant·e ce qu’iel aime, ce qu’iel peut supporter et ce qui ne va absolument pas … mais si on n’en a aucune idée ? Je pense en effet que c’est la partie la plus difficile de toute cette histoire : être clair·e sur ce que l’on aime et en parler ensuite ouvertement avec sa·son partenaire.

Au cours de mes recherches, j’ai remarqué que le plus important pour la plupart des gens est que ces moments se produisent naturellement. Mais ce que beaucoup ne réalisent pas, c’est qu’il ne peut et ne devrait pas y avoir d’évolution naturelle dans le BDSM, ce serait même dangereux… Imagine que ta·ton partenaire sorte sa cravache sans prévenir et commence à te frapper. Ce n’est pas normal si vous n’avez pas tous·tes les deux consenti et parlé de cela au préalable !  Il faut absolument bien communiquer à l’avance, et ces conversations peuvent même être un moyen de sentir l’excitation vis-à-vis de certaines pratiques. Il peut être assez excitant que ta·ton partenaire te décrive à l’avance très précisément ce qu’iel va faire avec toi.

Depuis que je travaille sur cet article, j’essaie d’impliquer mon partenaire. D’une part, je veux savoir ce qu’il pense du BDSM en tant qu’homme et d’autre part, ce qu’il pourrait peut-être imaginer pour nous deux à l’avenir. Je suis plutôt contente que nous puissions parler de tout aussi ouvertement et qu’il ne quitte pas la pièce en trombe dès que je lui pose des questions sur des sujets aussi délicats que ceux-là. Bon, si ce n’était pas le cas, il ne serait probablement pas mon petit ami du tout, mais je ne peux m’empêcher de penser à de nombreux couples, qui sont ensemble depuis des années et dont l’un·e des partenaires ne développe certains besoins que plus tard. Et pour quelqu’un·e qui n’est pas aussi ouvert·e sur le sexe, c’est probablement très difficile d’aborder le sujet. C’est certainement plus facile pour moi : je vais simplement mettre ça sur le compte de la chronique ! Mais je dois encore réfléchir à la manière de passer de ma chronique à notre lit.

Le BDSM, c’est plus que du cuir, du latex et de la douleur

Ce n’est pas si facile ! Il y a tellement de choses à prendre en compte : désirs, besoins, confiance, communication. Le fait est qu’après mon marathon de recherche, j’étais un peu choquée et effrayée. Bien sûr, ce n’est pas un sujet que l’on aborde tous les jours au petit-déjeuner. Et d’une certaine manière, toutes les personnes avec qui j’en parle ont une certaine image stéréotypée en tête lorsqu’il s’agit de BDSM. Moi aussi jusqu’à présent, mais j’ai appris que le BDSM ne se résume pas au latex, au cuir et à la douleur. Même sans douleur physique, il peut s’agir d’une expérience au moins aussi intense pour les deux, en se soumettant psychologiquement à sa·son partenaire.

J’ai maintenant au moins une vague idée de ce que je pourrais trouver attrayant et excitant. Mais je devrais probablement laisser couler le sujet et me masturber en y pensant pour me rendre compte de mes fantasmes petit à petit.

Aussitôt dit, aussitôt fait. Quelques jours plus tard, la décision est prise : Je vais écrire à mon partenaire une lettre d’amour BDSM et lui envoyer un contrat BDSM. Personnellement, j’adore recevoir une lettre d’amour à l’ancienne (c’est arrivé une seule fois dans ma vie), alors je me suis dit que j’allais simplement envelopper mon imagination dans une histoire érotique qui tourne autour de nous deux. Le contrat permet ensuite de faire rire, pour que ce ne soit pas trop rigide. Nous pourrons le remplir ensemble par la suite.

Voilà, assez de théorie. Il est temps de passer à la pratique ! Vous en saurez plus dans la prochaine chronique, en partie 2 !


Notre auteurice

Pour la Berlinoise d’adoption Hasret “Hasi” Doe, son nom est toute une histoire, car “Hasret” signifie quelque chose comme “nostalgie”. En lisant ses textes, tout prend un sens. Ils sont empreints d’une nostalgie d’amour, de passion, d’appartenance et ses mots vont donc droit au cœur.

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